63 - Historiette de Jams...
64 - It’s a long way...
65 - Recette.
66 - Au poulailler.
67 - À vos torches.
68 - Pourquoi ?
69 - Les avis.
70 - Olé !
71 - Le projectionniste.
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-63-
"Historiette de Jams..."
I- Il ne faut jamais dire jamais !
II- Vous êtes très négatif mon cher
I- Et pourquoi ça mon cher ?
II- Eh bien, déjà parce que le fait de dire deux fois jamais dans une phrase, et de surcroît en son début, cela est très négatif. Voyez vous ce que je veux dire ?
I- Pas vraiment…
II- Oubliez mon cher, je suis parfois abscons.
I- Je ne me permettrais jamais…
II- Tiens vous voyez, vous avez recommencé
I- Je vous prie de m’excuser mais jamais je ne...
II- Si vous le permettez, je m’en vais retrouver mon obscurité
I- Mais mon cher… (Pendant que II s’éloigne.)
Voix off :
Moralité, n’entamez pas le dialogue avec quelqu’un qui parle «jamais».
Comme d’autres peuvent parler "Javanais."
Qui d’ailleurs est une déviation de Jamais, afin de ne pas prononcer ce mot honni pour certains, maudit pour d’autres ou encore pour les plus sages, oublié tout simplement.
Bonne chance et pour les plus chanceux, prompt rétablissement.
-64-
"It’s a long way..."
L’air était pur
La route était large
Lorsqu’il se prit le pied
Contr’une caillasse.
De courroux il frappa, frappa
La masse au front renfrogné
La masse insensible et inerte.
Mais têtu et loin de se résigner
Il frappa jusqu’à s’en casser le pied.
Sur le chemin du retour
Ayant emprunté une brouette
Aux abords plus accueillants
Il se dit que sur la première pierre
Jamais ne jetterais plus le pied.
-65-
"Recette."
Mettez :
Trois personnes dans un bocal
Bocal style poisson rouge
Transparent donc
Mais très important,
Sans aucun décors autour.
Ces personnes très vite vont tenter de sortir
Ils se feront la courte échelle
Se grimperont les uns sur les autres
Pour accéder au sommet
Mais rien y fait.
Ils glissent à l’arrivée…
Quel est ce jeu là me direz-vous ?
Je vous répondrait que ce n’en est pas un.
Cela passait avant les informations
Sur une des saintes chaînes de nos télévisions.
Tout le soirs inéluctablement
Se débattaient désespérément
Les agités du bocal.
Après maintes années de réflexion
J’en suis arrivé à la conclusion
Qu’il vaut mieux être agité
Pour essayer de sortir du bocal
Que de rester tranquillement à l’intérieur
Bouch’baie, attendant, sans’donner de mal
Les miettes à poisson de quelques doigts rieurs.
Heureusement et comme morale de ma petite histoire :
Tout message contient deux lectures.
Et il existe le strabisme divergent.
Qui à travers sa focale lui,
Transmettra une contre information.
Laissons donc le convergent recentrer tout ça
Et peut-être que le troisième sortira du bocal.
Ce petit chef d’œuvre de huit clos
Digne de ce cher monsieur jean-Paul Sartre
Ce déroulait devant nos yeux
Dans les années soixante.
Il est d’ailleurs intéressant de noter, que ce même cher monsieur Sartre, déclarait en 1954 de retour d'URSS, lors d'un entretien pour Libération :
«Le citoyen soviétique possède, à mon avis, une entière liberté de critique»
Ayant donné cinq longs entretiens la même années pour le même quotidien, celui-ci résumera la teneur du premier d’entre eux par :
«La liberté de critique est totale en URSS.»
Ironique qu’un journal se nommant «Libération», se fit l’écho de la liberté totale de critique enURSS en 1954 alors que les Goulags créés en 1934 furent fermés qu’en 1991
Et après on nous dit qu’internet guide nos pas, que les méthodes stimuli aujourd’hui, sont ultra sophistiquées.
NNNNNNNNNNNNNNNNNNNBonne appétit, ministres intègres !
-66-
"Au poulailler."
L’habitude n’est pas une bonne critique
La coutume encore moins
Les rites sont dangereux
Et la bonne foi peut mener en enfer.
Si tant est qu'il y en ait un...
Mais qu’est ce qu’une bonne critique me direz-vous
Et je vous répondrais
Elle nécessite deux face pour faire la pièce
NNNNN...Écoute et mutisme.
-67-
"À vos torches."
Ne vous étonnez pas d’être tombés si bas…
Certains vous dirons qu’il ne s’agit…
Que d’une question de niveau.
D’autres :
Encore eut-il fallut que vous fussiez
Dans l’ascenseur spatio-temporel.
Ou encore :
Comment situer le bas du haut ?
L’espace étant infini.
nnnnnnnnnEnfin, il faut bien rester optimiste…
-68-
"Pourquoi ?"
La question n’est pas de savoir qui pense quoi
Mais plutôt le pourquoi ?
Et là, nous nous engouffrons
Dans le monde de l’infinie subjectivité…
Vous pourriez m’objecter :
Mon cher Nessuno, Il s’agit là d’une réflexion à deux balles.
Et je vous rétorquerais,
Qu’au nom de ces réflexions dites à deux balles
On en chargea les fusils
Des pelotons d’exécution
Sans en oublier une à blanc,
Pour laisser la marge à une illusoire objectivité.
-69-
"Les avis."
Ah, les avis sages
Profondeurs abyssales
Des mots profonds.
Des mots sans nom.
Des gens qui râlent
Des gens tout pâles
Pâles à l’idée de
Deux sens possibles
Deux sens tangibles.
Un bon conseil
N’écrivez pas
Ne parlez pas
Peignez plutôt
Diluez vos mots.
Que la fibre vibre
Sous les couleurs vives.
La couleur est céleste
Les mots sont abysse
N’écrivez pas
Ne parlez pas
Peignez plutôt
Cela est bien plus beau.
C’la peut aller très haut.
-70-
"Olé !"
nnnnnnnnnnJe mat’ador
nnnnnnnnnnnnnnnnJe mat’amort
nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnJ’oublie la vie
nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnQu’a pris le plis
nnnnnnnJ’ai pas d’ticket
nnnnnnnnnnnMais j’sais sauter
nnnnnnnnnnnnnnnnnnnMétro bondé
nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnNNnHalluciné
nnnnnnnnnnnnnnnnnTous sur les rails
nnnnnnnnnnnMême les racailles
nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnCaill’rats musqués
nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnCaill’rats fumés
nnnnnnnnnAllons enfants de la paquatre
nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnBlousez vos voix,
nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnÉtonnez vos êtres.
nnnnnnnnnnnnnnnnnMoi, Je mat’ador
nnnnnnnnnnnnnJe mat’amort
nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnEt quand je m’en dehors
nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnM’irais, les forceps aurais...
nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnNNNNNNNNNNNNEXPLOSÉ !
-71-
"Le Projectionniste"
Dans ma cabine de projectionniste
Je me passe des films d'or
Heur'après heure,
Des supers productions
En noir et blanc
Et en couleur
Dans ma cabine téléphonique
Je laisse des messages sur mon répondeur.
Qui clignote, clignote
Et me grignote le cerveau.
Ma carte mère cérébro-spinale
Depuis longtemps est partie en spirale
Et va poreuse me raccrochant au nez.
Dans ma régie je me fais des conduites
Des mises en scènes fantasmagoriques
Des pièces qui seront mises en pièces
Qui le jour ne verront jamais.
Dans ma régie, prison obscure
Tous mes potentiomèt’saturent
Dans ma régie enfer dantesque
Je brûle et me consume.
Pauvre phénix qui de mes cendres
Jamais ne renaîtrai
Même si patience j’ai d’attendre
Et change de costume
Dans la chambre noire de mes nuits instantanées
J’développ’les clichés d'un veilleur d’nuit délavé.
Instantané vieilli
Instantané jauni.
Dans la chambre noire de mes nuits instantanées
La porte à tout jamais aurait dû rester fermée.
Sur mon papier à écrire
Mon encre a coulée, sans s'y poser
Comme un sang coagulé
Trouant la fibre, du poids de ses années.
nnnnlJean-Pierre Fouque
NNNNNNllÉcrivain - Essayiste - Pamphlétiste
NNNNNNNlAuteur dramatique - Scénariste
NNNNllllllllllllllllllllllllllllllllllllllJean-Pierre Fouque
NNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNlLot et Garonne
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